Charles Hermite

Né à Dieuze le 24 décembre 1822 Charles Hermite est l’avant dernier d’une fratrie de sept enfants. Son père Ferdinand, fils d’un armateur marseillais a obtenu un poste de conducteur des travaux des Ponts et Chaussées, attaché au canal des Salines de Lorraine.	Gravure de Charles HERMITE		Peu de temps après son installation à Dieuze, il rencontre Madeleine Lallemand, fille d’un négociant de drap en gros, originaire de Vergaville qu’il épouse en 1813. Rapidement Ferdinand abandonne les Ponts et Chaussées et prend en main le commerce de ses beaux-parents pour le faire prospérer.
Mais la clientèle locale ne suffit pas pour assurer les envies d’embourgeoisement de la famille Hermite, celle-ci ne tarde pas à s’installer à Nancy. Charles Hermite a, alors, six ans. Hormis ces six années, il est difficile de dire si celui-ci a conservé des liens dans la commune Il semble, même, qu’il n’y soit jamais revenu.			Maison d'enfance de Charles Hermite
A Nancy la situation de la famille s’améliore considérablement, celle-ci s’intègre rapidement à la « bonne société » et occupe un bel hôtel rue Saint Nicolas. La discipline est sévère dans la famille et les enfants sont placés demi-pensionnaires au Collège de Nancy, ensuite internes. Charles rejoint Paris pour suivre les cours de seconde et de rhétorique à Henri IV. Ensuite, il est admis à Louis le Grand en classe de mathématiques préparatoire à Polytechnique. Il a 18 ans et développe déjà cette furie mathématique qu’il conservera jusqu’à la fin de sa vie. A 21 ans, il rédige une première communication dans les Annales Mathématiques, bientôt suivie d’une seconde. Celles-ci conservent encore tout leur intérêt. Infirme congénital du pied droit, Charles Hermite ne peut prétendre à un poste dans les Services Civils Publics. Il quitte alors l’école polytechnique. En 1848, il épouse Louise Bertrand qui lui donne deux filles dont il confie l’éducation aux Sœurs de la Visitation. Elles resteront internes de l’âge de six ans jusqu’à la fin de leurs études, parfois sans sortir une seule fois pendant les vacances scolaires. Charles Hermite retrouve la religion de son enfance qu’il pratique de façon intégriste sans aucune générosité, ni au sein de sa famille qu’il tyrannise ni pour la collectivité où il professe devoir réserver le droit de vote aux personnes instruites et non à l’ensemble de la population. Ses travaux sont reconnus par tous les scientifiques et ses communications permettent de solutionner nombre de problèmes mathématiques non résolus. Il est élu à l’Académie des Sciences le 13 juillet 1856 et poursuit ses travaux à l’Ecole Normale et à Polytechnique.
Charles Hermite Porte de la Sorbonne		A l’occasion de son 70^e anniversaire, le 24 décembre 1892, ses collègues organisent en son honneur son Jubilée à la Sorbonne. Une médaille à son effigie lui est remise en présence des plus hautes autorités morales, politiques et scientifiques.
1897, fatigué il met fin à sa carrière d’enseignant tout en poursuivant ses recherches. Le 14 janvier 1901, il s ‘éteint à son domicile, rue de la Sorbonne. Un monument lui sera dédié plus tard cour de la Sorbonne. Le Secrétaire Perpétuel de l’Académie des Sciences lui consacre un mémoire en 1905 ; Raymond Poincaré rendra un hommage officiel aux deux académiciens d'origine dieuzoise Edmond About et Charles Hermite.
A la demande de M. Poincaré, le 11 septembre 1927 paraît la notification officielle de la dénomination du collège local en collège Charles Hermite, avec effet au 1^er octobre 1927.		Collège Charles Hermite à Dieuze
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